Première demi-finale de ce Mondial, le match entre les Pays-Bas et l’Uruguay s’annonçait à priori déséquilibré. La Céleste, qui n’avait pas encore affronté de gros bras, devait se passer de son buteur David Suarez, tandis que les Néerlandais dégageaient une confiance à toute épreuve après avoir sorti le Brésil en quart de finale.
D’ailleurs, le début de match donnait raison aux « Oranje », qui prenaient clairement les choses en main, en témoigne cette frappe de peu au-dessus de Kuyt après un renvoi incertain de Muslera (4e). C’était sur une nouvelle frappe, mais cette fois-ci plus somptueuse et surtout plus lointaine, que les Néerlandais prenaient les devants. Van Bronckhorst allumait la mèche à 35 mètres de son côté droit pour un tir rectiligne qui attrapait la lucarne de Muslera, qui ne pouvait que dévier légèrement le ballon (1-0, 18e). Bizarrement, le match perdait en intensité, l’Uruguay se montrant incapable de solliciter la défense néerlandaise. Mais c’était sans compter sur la magie de Forlan. Le buteur de l’Atlético Madrid se saisissait d’une balle sans danger à 35 mètres, un crochet et une frappe flottante du gauche plus tard, un Stekelenburg peu inspiré devait s’incliner (1-1, 41e).
A la pause, les Néerlandais devaient tout recommencer face à une Céleste qui n’en demandait pas tant que de devoir à nouveau subir et procéder par contres. La pression batave n’était pas intense, mais elle finissait par payer. Muslera repoussait l’échéance sur une frappe de Van der Vaart (67e), mais le portier uruguayen devait céder deux minutes plus tard. D’une frappe à l’entrée de la surface, déviée dans une forêt de jambes, Sneijder trouvait le petit filet de Muslera (2-1, 69e) pour un but presque inattendu. Cette réalisation libérait les Néerlandais, et Robben enfonçait immédiatement le clou d’une reprise parfaite de la tête qui faisait poteau rentrant sur un centre de Kuyt (3-1, 73e). Le suspense semblait terminer mais l’Uruguay, fidèle à sa légende, ne lâchait rien et réduisait le score dans les arrêts de jeu par Pereira d’une frappe enroulée après une combinaison sur corner (3-2, 92e).
Mais l'Uruguay ne réalisait pas de miracle de dernière minute comme face au Ghana au tour précédent, et aura le match pour la troisième place pour essayer de terminer en beauté ce Mondial inespéré pour lui. Coté néerlandais, c’est désormais la finale qui est dans toutes les têtes, avec le luxe de pouvoir regarder l’autre demi-finale entre l’Espagne et l’Allemagne en toute décontraction.
Grâce à un but de Muntari dans les arrêts de jeu, le Ghana mène 1 à 0 après la première période du quart de finale de la Coupe du Monde entre l'Uruguay et le Ghana, vendredi soir à Johannesburg. La vainqueur de cette rencontre sera opposé aux Pays-Bas en demi-finale mardi au Cap.
Eliminés en 1994 et 1998 par le Brésil, les Pays-Bas ont pris la revanche dans un drôle de match ce vendredi à Port Elisabeth. Premier quart de finaliste de ce Mondial, et forcément l’un des plus attendus, le match entre le Brésil et le Pays-Bas a tout d’abord brillé par son engagement physique, avant de subir plusieurs coups de théâtre.
Les deux défenses ont essayé de prendre le pas au niveau de l’engagement sur les attaquants adverses, ce qui a donné lieu à 20 fautes (10 de chaque côté) pour la seule première période. A ce petit-jeu du faux rythme, c’est le Brésil qui s’en est le mieux sorti, à l’image de son premier but comme il en arrive rarement à ce niveau. Melo, inattaqué au rond central sur une attaque placée, lançait plein axe et à ras de terre un Robinho venu de la gauche. La défense néerlandaise était très mal placée, et l’attaquant de Santos n’avait plus qu’à reprendre de près pour tromper Stekelenburg (1-0, 9e). Ce but avait le don d’assommer des Néerlandais très nerveux, à l’image d’un Robben qui venait s’enfermer sur son pied gauche dans plusieurs situations dangereuses. De son côté, le Brésil se libérait à l’image d’une somptueuse action de Robinho, qui éliminait trois joueurs, trouvait dans l’axe Luis Fabiano, qui déviait dans son dos pour Kaka. S’en suivait une frappe enroulée pleine lucarne de l’ex-Ballon d’Or, que Stekelenburg déviait in extremis (31e).
Le rythme baissait nettement avant la pause, et à la reprise, les Pays-Bas égalisaient de manière aussi inattendue que les Brésiliens n’avaient ouvert le score. Sur un centre à priori sans danger de Sneijder, Julio Cesar ne parlait pas à Felipe Melo, qui déviait le cuir dans son but, où ne figurait plus le portier brésilien (1-1, 53e). Presque faciles jusque-là, les Brésiliens perdaient de leur superbe, et concédaient plusieurs corners. Sur l’un d’eux, Kuyt déviait au premier poteau « à la Liverpool » pour la reprise imparable de la tête de Sneijder (1-2, 68e). Le match entrait dans une autre dimension, et Robben, toujours à la recherche du dribble et surtout du coup-franc, énervait Felipe Melo, qui lui marchait sur la cuisse après une faute et voyait logiquement rouge (73e). Malgré cette infériorité numérique, les quintuples champions du monde mettaient une pression terrible sur les buts bataves en fin de rencontre, mais Stekelenburg tenait la baraque pour offrir cette première victoire des « Oranje » sur le Brésil depuis 1974. L’objectif des Néerlandais est désormais inévitable, il s’agira de prendre le meilleur sur le Ghana ou l’Uruguay pour aller en finale du Mondial, en quête de son premier sacre intercontinental.
Si le Brésil est déjà qualifié dans ce groupe, le Portugal a fait un grand pas vers les 1/8e de finale en dominant nettement la Corée du Nord (7-0). Les Asiatiques sont éliminés après deux défaites.
En effectuant un véritable récital offensif face à la Corée du Nord, ce lundi au Cap, le Portugal a quasiment assuré sa qualification pour les 1/8e de finale de la Coupe du monde. Il faudra que les Ivoiriens remontent trois points et un déficit de sept longueurs (-2 contre +7) au niveau de la différence de buts pour accrocher la deuxième place, ce qui semble désormais impossible. Pour se mettre à l’abri, le Portugal a enfin déployé son meilleur jeu face à une formation de Corée du Nord qui a tenu une demi-heure avant de craquer sous le déluge du Cap.
Preuve que tout ne repose pas sur Cristiano Ronaldo au Portugal, les Lusitaniens enchainaient les buts avec un apport très limité de l’ancien ballon d’Or. Tiago trouvait Meireles dans le dos de la défense d’une passe précise, et le joueur du FC Porto ouvrait le score de près (1-0, 29e). Soulagés, les Portugais passaient la vitesse supérieure en deuxième période, face à des Nord-Coréens bien moins fringants physiquement que lors du premier match face au Brésil.
Après une action bien construite venue de la gauche, Meireles trouvait astucieusement Simao entre deux défenseurs, et le joueur du Benfica marquait entre les jambes de Myong-Guk (2-0, 53e). Les buts s’enfilaient comme des perles avec un centre précis de Coentrao pour la tête comme à la parade d’Almeida (3-0, 56e). A gauche, le panier coréen était percé et Cristiano Ronaldo en profitait pour déborder et centrer en retrait pour Tiago, qui crucifiait le portier asiatique d’un plat du pied à ras de terre (4-0, 60e). Il fallait ensuite une bourde défensive pour permettre à Liedson, à peine entré, de fusiller le pauvre Myong-Guk à bout portant (5-0, 80e). Cristiano Ronaldo y allait enfin de son but dans la difficulté. Hors-jeu au départ, le Madrilène profitait d’un contre favorable face au gardien pour retrouver le ballon devant le but avec une certaine réussite (6-0, 86e). Les Nord-Coréens n’y étaient plus, et Tiago, d’un dernier coup de tête, inscrivait un doublé (7-0, 89e) pour parachever le succès portugais, synonyme désormais d’une place presque au chaud pour les 1/8e de finale.
Le Brésil a maîtrisé de bout en bout sa rencontre choc face à la Côte d’Ivoire (3-1), gagnant ainsi de manière convaincante sa place pour les 1/8e de finale. Les Ivoiriens sont dans une situation quasiment impossible.
Attendu comme le second choc de « groupe de la mort » après celui entre la Côte d’Ivoire et le Portugal (0-0), le match Brésil – Côte d’Ivoire n’a pas tenu toutes ses promesses, du moins du côté des Eléphants. Après un premier quart d’heure convaincant, les joueurs de Sven-Goran Eriksson ont progressivement laissé l’initiative du jeu aux Brésiliens, qui n’en demandaient pas tant pour faire courir leur adversaire, marquer, et faire ensuite le spectacle.
Dans un mouchoir de poche, Kaka permettait ainsi au Brésil de trouver l’ouverture d’une passe millimétrée pour Luis Fabiano. L’attaquant de Séville, dans un angle fermé, ne se posait aucune question et frappait en force sous la barre (1-0, 25e). Au lieu de réagir, les Ivoiriens laissaient le ballon à une formation sud-américaine qui n’en demandait pas tant, et tenait ainsi le ballon jusqu’à la pause.
Après le repos, les Eléphants n’avaient toujours aucune situation dangereuse à se mettre sous la dent. Il n’en fallait pas plus pour que, à l’issue d’un petit festival de dribbles aériens dans la surface, Luis Fabiano ne double la mise d’une reprise de volée (2-0, 50e). La parade brésilienne se poursuivant à mesure que l’euphorie grandissait, et Kaka trouvait enfin ses marques. L’ancien ballon d’Or s’offrait une deuxième passe décisive du match après un débordement à gauche et un centre devant le but pour Elano (3-0, 62e). L’intensité retombait nettement, ce qui permettait aux Ivoiriens et à Drogba, d’une tête décroisée, de réduire le score en fin de rencontre (3-1, 79e).
Cela débouchait surtout sur une fin de match houleuse, où les Ivoiriens multipliaient les gestes dangereux, comme cette semelle de Keita sur Bastos. Mais au lieu d’être expulsé, l’ancien lyonnais ne récoltait qu’un avertissement et se permettait même, cinq minutes plus tard, de simuler de manière grotesque une faute de Kaka, provoquant l’expulsion, pour un deuxième carton jaune, de l’ancien ballon d’Or. Une fin bien peu glorieuse pour les Ivoiriens, pour qui la qualification reste de toute façon bien compromise. Cette expulsion sera d’un autre coté à moindre frais pour le Brésil, puisque Kaka sera sans aucun doute à nouveau qualifié pour les 1/8e de finale, stade de la compétition où les quintuples champions du monde feront incontestablement partie des favoris.
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