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Stages de la sélection

Interview de Mesloub (vidéo)


 

Benyamina "extrêmement" fier

Karim Benyamina "extrêmement" fier de sa première convocation en équipe nationale

L'attaquant algérien de l'Union Berlin (2e division allemande) Karim Benyamina s'est dit, mercredi dans la presse allemande, "extrêmement" fier de sa première convocation en équipe nationale pour affronter le 17 novembre le Luxembourg en amical.
"Je suis extrêmement fier et heureux de cette convocation. Cela a toujours été un rêve pour moi d'arriver en équipe nationale", a déclaré le néo international algérien, 28 ans, au quotidien Bild.
"Le sélectionneur (Abdelhak Benchikha) m'a dit qu'il voulait me tester" à l'occasion de cette rencontre, a ajouté Benyamina, auteur cette saison de trois buts avec le club de la capitale allemande.
Le nouvel attaquant des "Verts" est le meilleur buteur de l'histoire de l'Union Berlin avec 83 réalisations, toutes compétitions confondues. "Je tiens à remercier également l'Union parce que si je suis ici c'est grâce à l'équipe. Ma convocation est un honneur pour le club et les fans", a-t-il conclu.
Né à Dresde (est de l'Allemagne) le 18 décembre 1981 de père algérien et de mère allemande, Benyamina a été formé par un petit club de la capitale, où il a grandi.
Karim Benyamina était susceptible de renforcer les rangs de la sélection algérienne sous Rabah Saâdane à l'occasion du Mondial-2010 en Afrique du Sud, mais n'avait finalement pas été retenu, rappelle-t-on.
Ce n'était que partie remise puisque le joueur effectuera son baptême de feu le 17 novembre à l'occasion de la confrontation amicale face au Luxembourg.




 

Belhadj:«Je méritais 1 coup de téléphone»

Nadir Belhadj : « Je méritais au moins un coup de téléphone. »

C’est un Nadir Belhadj meurtri que nous avons eu au téléphone, ce lundi matin. Un Nadir Belhadj, qui au début de l’entretien, ne voulait faire aucune déclaration, puis qui s’est ravisé devant l’énorme  incompréhension qui est la sienne. Une incompréhension, qui n’est pas due au fond, c'est-à-dire au fait que son nom n’ai pas été couché dans la liste des sélectionnés pour Luxembourg-Algérie non, car seul Abdelhak Benchikha est maître de ses choix. Ce qui a profondément peiné l’arrière gauche d’Al Sadd du Qatar, c’est l’absence de communication du sélectionneur national à son égard.

Le Temps : Nadir, tout d’abord, comment ça se passe pour vous à Doha, au Qatar, et surtout dans votre nouveau club, Al Sadd ?

Nadir Belhadj : Tout se passe bien pour moi ici. J’ai été tellement bien accueilli à mon arrivée, et mis dans les meilleures conditions, que mon intégration dans ce beau pays s’est faite naturellement. En plus, j’ai la chance d’évoluer dans un pays arabe et musulman donc je suis dans un environnement favorable à mon style de vie. Concernant Al Sadd, même si nous venons de perdre 3-1, à domicile face à Qatar SC, nous sommes classés quatrième à quatre points du leader Lekhwiya. Pour le reste, je ne vous apprendrais rien en vous disant que question infrastructures et conditions d’entraînement, Al Sadd n’a rien à envier à Manchester United ou au Real de Madrid.

Le Temps : Votre nom ne figure pas dans la liste des sélectionnés pou affronter le Luxembourg, donnée par Abdelhak Benchikha, samedi dernier. Quelle est votre réaction ?

 Nadir Belhadj : Honnêtement, concernant le fait de ne pas avoir été sélectionné, je n’ai pas de réaction. Cette question, c’est au coach, que vous devez la poser. Moi, j’ai été étonné, de ne recevoir aucun appel, en amont de la publication de la liste, pour me dire que je n’étais pas appelé.

Le Temps : Vous voulez dire qu’Abdelhak Benchikha ne vous a pas appelé ?

Nadir Belhadj : Non il ne m’a pas appelé, ne serait ce que pour me donner la raison de ma non convocation, je méritais bien ça. Je suis en sélection depuis 2004, j’ai toujours répondu à l’appel du pays, dans les bons et surtout les moins bons moments et je fais figure « d’ancien » dans le groupe, je méritais au moins un coup de téléphone.

Le Temps : Cela a l’air de vous affecter ?

Nadir Belhadj : Non je ne suis pas affecté, ce qui, c’est vrai, m’atteint, c’est le manque de bienséance à mon égard. Même si le coach est occupé, je me serais contenté d’un appel de n’importe quel membre du staff ou de la fédération, en rapport avec l’équipe nationale, Boubekeur Cheniouni par exemple, trois jours avant la publication de la liste pour me dire que je ne figurerai pas dans la prochaine liste pour une raison X ou Y et c’est tout.

Le Temps : Justement, comment avez-vous appris la nouvelle ?

Nadir Belhadj : De la plus mauvaise manière qui soit, j’allais me changer dans le vestiaire avant l’entraînement, mon portable a sonné, c’était un de vos confrère journaliste, qui m’a annoncé ma non sélection. Je suis resté sans voix. Honnêtement, trouvez-vous normal qu’un joueur qui a mon ancienneté, mon vécu en équipe national, mérite d’apprendre sa non sélection, après la diffusion de la liste, par un journaliste, qui attend une réaction. Ce n’est pas très professionnel. La communication fait partie du football moderne aujourd’hui. Si j’avais reçu ce coup de téléphone, j’aurais connu la raison de ma mise à l’écart et le coach et moi, aurions une seule version à donner aux médias, la vérité, sans polémiques et sans qu’un journaliste essaye d’obtenir une petite phrase en profitant de l’effet de surprise.

Le Temps : A ceux qui disent que votre mise à l’écart, vous et les six autres joueurs, est due à votre mauvais match en république Centrafricaine. Que répondez-vous ?

Nadir Belhadj : Je répondrais que si le critère de sélection pour Luxembourg-Algérie, c’était d’avoir fait un bon match à Bangui, seul le gardien M’bolhi serait le rescapé de cette rencontre. En Centrafrique, mis à part le gardien, nous avons tous fait un non match. Encore une fois, même si le fait de ne pas être appelé me fait mal, ce qui me fait le plus mal c’est ce manque de considération pour quelqu’un comme moi, qui certes n’est qu’un joueur de football, mais quelqu’un, qui a quand même, durant plus de 51 matchs, fait son devoir envers son pays.

Le Temps : Que pensez-vous des joueurs qu’on a choisi à votre place ?

Nadir Belhadj : Encore une fois, je ne suis contre personne, ce sont des bons joueurs, la plupart je les connais et je leur souhaite de réussir. C’est ça le football, la concurrence. Moi quand j’ai joué ma première sélection face à La Louvière, en Belgique, j’ai pris la place de quelqu’un. Ce qui me déçoit c’est que pour service rendu j’aurais mérité un peu de respect, de considération, un petit appel téléphonique du coach, d’un adjoint, d’un membre du staff ou même du standardiste de la fédération, comme cela se fait dans toutes les sélections du monde.

Le Temps : Un dernier mot ?

Nadir Belhadj : Vive l’Algérie !

Interview réalisée par Mohamed Bouguerra


 

Mostefa : « j’ai fêté ça en famille »

Depuis la dernière interview qu’il nous a accordé (NDLR Le Temps des sports de lundi dernier), l’arrière droit Algérien du Nîmes Olympique, a vu sa carrière de footballeur prendre un nouveau tournant, puisqu’il a reçu un « sésame » du sélectionneur national, Abdelhak Benchikha,  lui ouvrant les portes de l’équipe nationale, pour le match Luxembourg-Algérie. Contacté hier soir par téléphone, pour avoir sa réaction après avoir reçu cette convocation qu’il attendait depuis si longtemps, il a tenu, malgré les nombreuses sollicitation, à nous accorder ce bref mais au combien poignant entretien.

Le Temps : Mehdi, une petite réaction après la publication de la liste des convoqués pour le match Luxembourg-Algérie où votre nom figure ?

Mehdi Mostefa : Cette convocation est un don du ciel. Elle vient récompenser des années de travail intense. Depuis qu’on a commencé à citer mon nom dans le staff technique et la presse nationale, en 2008, j’ai commencé à y croire et même si j’ai eu des déceptions, je n’ai jamais voulu abandonner. El hamdoullah, mon travail, mon envie et mon abnégation ont fini par payer et me voila à l’aube de porter le maillot de mon pays. Comme quoi le travail et le respect des autres, ça paye.

Le Temps : Où vous trouviez vous lorsque la nouvelle est tombée ?

Mehdi Mostefa : Et bien, par coïncidence ou mektoub, cette nouvelle est tombée juste le weekend  où je rendais visite à mes parents dans la maison familiale et croyez moi il n’ya pas meilleur endroit pour partager la joie d’une sélection en équipe d’Algérie.

Le Temps : L’émotion était palpable j’imagine ?

Mehdi Mostefa : En ce qui me concerne, j’avais un sourire figé car j’étais partagé entre la joie immense qui m’inondait et la responsabilité tout autant immense qui m’incombait. Mon père, a gardé son self contrôle mais on sentait une émotion intense qui l’envahissait et ma mère elle, pleurait à chaudes larmes. Même ma sœur et mon beau frère sont venus fêter cette sélection avec nous.

Le Temps : En apprenant votre convocation, avez-vous tenu votre promesse d’appeler votre grand-père, qui se trouve en Algérie, en premier ?

Mehdi Mostefa : Ah oui, mon grand père (rires), oui j’ai effectivement honoré ma promesse. Dès que je suis arrivé à la maison, moi et mon père, nous l’avons appelé mais ça ne s’est pas passé comme je l’espérais, car il était déjà au courant. La nouvelle avait été annoncée au journal télévisé de 13h et tout les gens de Mazouna qui le connaissaient ont toqué à la porte pour le féliciter.

Le Temps : Que peut-on vous souhaiter ?

Mehdi Mostefa : Ce que l’on peut me souhaiter de mieux, c’est que l’équipe batte le Luxembourg, et que si j’ai la chance de jouer, je fasse une bonne prestation pour honorer mon pays, mon nom, ma famille et la ville de Mazouna.

Mohamed Bouguerra


 

ZARABI:«Saadane a été injuste avec moi!»

Abderraouf ZARABI : «  Saadane a été injuste avec moi ! »

Le Temps : Abderraouf, hier (NDLR entretien réalisé mardi dernier) vous étiez capitaine du Nîmes Olympique au Havre et vous ramenez le nul 0 à 0. Pour le défenseur que vous êtes, on peut dire mission accomplie ?

Abderraouf Zarabi : Nous sommes très contents de ce match nul à l’extérieur, obtenu face à une grosse cylindrée de la Ligue 2. Ce point face au Havre a été obtenu de haute lutte, grâce à un match sérieux et intense de notre part face à une équipe bien en place, qui voulait gagner le match, chez elle, en costaud. Après notre faux pas face à Evian Thonon Gaillard la semaine passé, il fallait nous remettre dans le sens de la marche en prenant au moins un point. 

Le Temps : On vous sent épanoui et heureux au Nîmes olympique ?

Abderraouf Zarabi : El hamdoulillah, je remercie dieu car vraiment, depuis que je suis à Nîmes, tout se passe bien pour moi. La mission que m’avaient assigné mes dirigeants au moment de ma signature, il y a trois ans était, certes de diriger la défense, mais aussi d’encadrer les jeunes du club, et je crois qu’ils sont entièrement satisfait du travail que je fourni. Une jeune génération du Nîmes Olympique, à l’image de tous les jeunes footballeurs Français, très talentueuse, mais qui manquait d’expérience ; une expérience que j’essaie, modestement, de leur apporter chaque jour depuis que je suis au club.

Le Temps : Etes vous déçu que votre « frère », comme vous l’appelez, et collègue, Mehdi Mostefa, qui se faisait une joie de jouer devant Abdelhak Benchikha, présent lundi au Havre, n’ai pas pu prendre part à la rencontre à cause d’une blessure à la hanche ?

Abderraouf Zarabi : Tout d’abord, je ne peux pas vous dire avec certitude que monsieur Benchikha était au Havre lundi soir car je n’ai eu, personnellement, aucun écho en ce sens .Concernant Mostefa, je ne suis pas déçu car on ne sélectionne pas un joueur sur un seul match. Mehdi Mostefa enchaîne chaque semaine les bonnes prestations avec le Nîmes Olympique dont il est le capitaine, il a des statistiques qui analysent son rendement ces trois dernières années, cela fait longtemps que son nom circule dans l’antichambre de l’équipe nationale et il n’ya pas de fumée sans feu. Je pense que si on fait appel à lui, il répondra présent, il n’y à aucun problème. Par contre j’espère qu’il va vite se remettre de sa petite blessure pour qu’on le récupère la semaine prochaine pour affronter Laval.

Le Temps : Abderraouf , vous qui, en France, avec votre expérience, êtes un peu un « grand frère » pour tous ces jeunes footballeurs Algériens. Vous qui l’avez marqué de près hier, qu’avez-vous pensé de Walid Mesloub ?

Abderraouf Zarabi : Walid Mesloub est un très bon joueur. La preuve c’est que toute la semaine précédant le match, notre entraîneur, Jean Michel Cavalli, n’arrêtait pas d’insister sur lui, nous demandant d’être très attentif sur son côté, de le surveiller comme le lait sur le feu, et de surtout l’empêcher de se retourner lorsqu’il recevait le ballon dos au but, son principal point fort, sinon on ne le reverrait plus. El hamdoulillah, nous avons réussi notre mission puisque face à nous, il n’a pas marqué, mais ça reste un joueur redoutable. Sa réputation n’est pas du tout usurpée.

Le Temps : Alors que, tous les observateurs de la ligue 2, disent que, vous faites, depuis deux saisons, un véritable parcours sans faute. Pourquoi votre nom n’est jamais cité comme sélectionnable potentiel ?

Abderraouf Zarabi : Vaste question que vous me posez là ! Moi ce que je peux vous dire, c’est que je suis footballeur professionnel, j’ai la nationalité Algérienne, depuis deux ans et demi, j’ai joué plus de soixante quinze matchs. Que ce soit en championnat de France de Ligue 2, dont le niveau se rapproche de plus en plus de celui de Ligue 1, mais aussi en coupe de France et en coupe de la ligue Française où j’ai joué contre des grosses équipes, mon rendement a toujours été satisfaisant, puisque je suis toujours titulaire et que mon contrat a été prolongé jusqu’en 2012. Cette question, c’est plutôt à Rabah Saadane qu’il aurait fallu la poser.

Le Temps : L’équipe nationale a un gros problème défensif et encaisse beaucoup. Vous faites partie de la short liste des meilleurs défenseurs Algériens, vous avez l’expérience, la « grinta » et le sérieux, qui manque un peu chez certains joueurs de l’EN. De plus, ous êtes un peu le lien entre locaux et expatriés. Vous n’avez depuis Rwanda-Algérie, en mars 2009, jamais été même pré convoqué .Avez-vous annoncé votre retraite internationale ?

Abderraouf Zarabi : Non je n’ai pas annoncé ma retraite internationale, jamais de la vie. Je n’ai que 31 ans, aux différents tests physiques auxquels je participe avec mon club, je suis souvent parmi les meilleurs. De plus sur le terrain mes jambes répondent toujours présent, et je suis même meilleur qu’avant puisqu’avec l’expérience, je lis mieux les trajectoires donc je gaspille moins d’énergie. Je suis quelqu’un de très orgueilleux et le jour où mes jambes ne répondront plus, je mettrai, moi-même, un terme à ma carrière, car je ne suis pas un adepte du combat de trop.

Concernant le fait que, comme vous dites, faisant partie de la short Liste des défenseurs Algériens de niveau international, connaissant le groupe, et avec toutes les blessures que nous avons eu à déplorer, le fait que je n’ai même pas reçu une pré convocation est vraiment étrange. Je vous le répète encore une fois, allez voir monsieur Rabah Saadane et demandez lui pourquoi il a eu ce comportement injuste à mon égard ? Moi ce que je peux déclarer au jour d’aujourd’hui, c’est que je suis disponible à tout moment pour l’équipe nationale, si on fait appel à moi, parce que c’est un devoir de servir son pays en donnant tout .Si on ne fait pas appel à moi, je continuerai mon bonhomme de chemin en me regardant dans la glace la tête haute chaque matin car je n’ai rien à me reprocher. Pour moi, c’est le plus important.

Le Temps : Pensez-vous que votre nom soit dans une « liste noire », à la manière de Ludovic Giuly avec l’ex sélectionneur Français Raymond Domenech ?

Abderraouf Zarabi : Non ce n’est pas comparable, Giuly, toute l’opinion publique sait pourquoi il y avait eu ce différent avec Domenech. En ce qui me concerne, c’est le flou total. J’ai été écarté par Rabah Saadane lors du  stage précédant le match Rwanda-Algérie à Kigali pour d’obscures raisons, cela fait un an et demi que je demande pourquoi et je n’ai aucune réponse .La seule réponse que j’ai pu lire, ce sont les déclarations dans la presse de Rabah Saadane , disant en gros, je résume rapidement, que je n’ai pas accepté de ne pas jouer le match face au Rwanda et que j’ai « fichu le bazar » en ne pensant qu’à ma petite personne au risque de faire exploser le groupe, qui sont , je tient à le dire solennellement fausses. Il n’ya rien eu de tout cela et je suis prêt à en débattre en face à face avec lui.

Le Temps : Alors que vous aviez joué le 1er tour des éliminatoires à fond, que vous étiez un pilier du groupe, vous avez été « évincé » du groupe le jour du match Rwanda- Algérie. Depuis ce match on ne vous a plus revu. Que s’est il réellement passé a Kigali ?

Abderraouf Zarabi : A Kigali, même, il ne s’est rien passé, je le répète, c’est une semaine plus tard, entre Nîmes et Alger, que le malentendu a eu lieu. J’ai trop lu de contre vérité concernant cette affaire alors je vais vous expliquer le film des évènements pour lever tout équivoque.

Mon club était à l’époque dans une position très difficile, et la relégation se rapprochait après chaque journée de championnat. Les dates FIFA n’existant que pour la première division, il faut savoir que même lorsque les équipes nationales jouent, ça continue de jouer en championnat de Ligue 2. Lorsque j’ai reçu la convocation pour Rwanda-Algérie, le président du club m’a demandé de ne pas aller au Rwanda, car nous jouions notre tête la même semaine face à Guingamp et qu’une défaite nous condamnait à la descente, qu’ils avaient consenti un gros sacrifice financier pour me faire venir et que je devais rester par devoir. Je lui ai répondu qu’en temps qu’Algérien, mon devoir principal était d’abord de jouer pour mon pays et que malgré tout le respect que j’avais pour lui, il m’était impossible de rester. Au début il ne voulait rien entendre et parlait même de me sanctionner, mais avec l’aide de Jean Michel Cavalli, qui lui a expliqué qu’en temps EX entraîneur national, il mesurait l’importance de l’équipe nationale et d’honorer une sélection pour un Algérien, je fut autorisé à partir au Rwanda, avec toutefois la promesse que si je n’étais pas sur la feuille de match et donc  que je ne dispute pas la rencontre, je prenne le premier avion Kigali- Paris et le premier avion Paris- Marseille pour rentrer aider mon club à se sauver face à Guingamp , et j’ai donné ma parole .

A mon arrivée à Kigali, j’ai raconté mon histoire à mes collègues et au staff, même la presse nationale, présente sur place, l’a relayée et tout se passait le plus normalement du monde, on a même fêté mon anniversaire sur place.

Alors qu’habituellement, on connaissait au moins deux jours avant, les titulaires et les remplaçants, ne serait ce que pour peaufiner les détails et la cohésion lors des derniers entraînements, cette fois ci, la liste des dix huit qui allaient disputer la rencontre a été donnée le matin du match. Yassine Bezzaz et moi-même faisions partie des joueurs qui allaient suivre le match en tribune, après avoir pris connaissance de la liste des joueurs, nous avons pris acte de la décision du coach et avons improvisé un petit entraînement spécifique pour garder la forme. Mais je le jure, il n’ya pas eu clash ni échange verbal avec qui que ce soit. Vous croyez vraiment que le jour du match, j’aurais pris le risque de faire exploser la concentration de mes collègues à trois heure d’une rencontre capital !

Le Temps : Alors quand est ce que le malentendu dont vous parliez a-t-il eu lieu avec Rabah Saadane ?

Abderraouf Zarabi : C’est à mon retour à Nîmes, que j’ai été convoqué par mon président qui était fou de rage après moi. Il m’a dit qu’il pensait que j’étais un homme de parole, qu’il s’était trompé sur mon compte et qu’au lieu d’aider mes collègues de club, qui était dans la panade, j’avais préféré faire du tourisme dans un palace de Kigali et regarder un match des tribunes. Je lui ai juré que la liste avait été donnée le jour du match et que c’était à ce moment là trop tard pour revenir et pour prouver ma bonne foi, je lui ai dit que le sélectionneur allait l’appeler pour lui confirmer mes dires.

J’appelle Rabah Saadane à plusieurs reprise mais il avait entretemps changé de numéro (NDLR c’est à partir de ce stage que Nedjma a succédé à Djezzy comme sponsor de la faf), alors je décide d’appeler El Hadj Mohamed Raouraoua pour lui expliquer la situation et lui demander de me donner un coup de main. Il semblerait que mon appel au président de la faf, n’aurait pas plu à Saadane , qui aurait interprété cela comme de l’ingérence et une discussion de ses décisions et aurait décidé de m’exclure de l’EN. Je suis un fils de famille, mes parents m’ont éduqué dans l’amour de mon pays et le respect des ainés, vous pouvez vous renseigner sur moi dans tous les clubs où je suis passé, vous m’imaginez me « clasher » avec le cheikh Saadane. Rien que le fait que l’on pense ça de moi m’est intolérable ! Mais le peuple Algérien aujourd’hui sait ce qui s’est vraiment passé.

Le Temps : Que voulez vous dire par là ?

Abderraouf Zarabi : Je veux tout simplement dire que Rabah Saadane cherchait juste une excuse pour m’exclure du groupe mais que mon exclusion était planifiée comme étaient planifiées celles de mes autres collègues. A chaque fois c’est le même système, vous êtes titularisé dans un match amical précédant la rencontre officielle et le stage d’après, vous n’êtes plus convoqué. Moi j’ai été titularisé, à Rouen, face au Mali, un match amical qui était censé préparer le Rwanda, j’ai fait un match plein . Et le match suivant, à Kigali, alors que mon rendement était le même, je n’étais même pas sur la feuille de match. Ou est la cohérence ?

Au moment où j’ai été écarté, j’étais au classement des défenseurs Algériens, le deuxième arrière gauche derrière Nadir Belhadj, le titulaire à ce poste et la doublure de Madjid Bougherra et Anthar Yahia, pour ce qui est du poste de défenseur central. On m’a écarté sans me remplacer réellement par quelqu’un de plus fort que moi. Rabah Saadane m’a écarté pour d’obscures raisons qui ne regardent que lui, il a été injuste avec moi et comme je dis toujours, dans cette affaire, c’est dieu qui se chargera de punir la personne qui a fait du mal à l’autre. Moi el hamdoulillah j’ai la conscience tranquille.

Le Temps : Vous êtes un peu le représentant du Sud Algérien dans le sport national. Ne pensez vous pas que sportivement, avec les gabarits et les morphotype que l’on trouve dans les wilayate du sud, et dans tous les sports, le potentiel est sous utilisé ?

Abderraouf Zarabi : Franchement, ce problème ne date pas d’hier, et pas seulement pour le Sud Algérien mais aussi pour toutes les villes de l’Algérie profonde. Dans notre pays, le sport est centralisé à Alger, la capitale. Tout sportif Algérien qui veut se faire remarquer est obligé de monter sur Alger sinon il ne sera jamais detecté, même s’il se trouve à côté d’Oran ou de Constantine. Alors le Sud Algérien c’est vaste et c’est loin pour qu’une DTN où une ligue sportive alle y faire un tour. Mais pour vous parler de la wilaya de Ouargla que je connais bien, lorsque vous vous ballader dans les rues et que vous vous attardez sur les gamins, il ya un Usain Bolt, un Drogba, et un Mohammed Ali dans chaque quartier.

Le Temps : Est-ce que Zarabi pense à la Ligue 1 ?

Abderraouf Zarabi : Inchallah avec mon club de Nîmes si nous accédons cette année, sinon pourquoi pas avec un autre club si une occasion se présente, car la ligue 1 ça ne se refuse pas. En plus, comme je vous l’ai dit, je sais que j’ai les qualités pour évoluer en Ligue 1, je n’ai que 31 ans et mes jambes répondent présent. Et lorsque je vois l’Argentin Zanetti remporter la ligue des champions à 38 ans, que je vois le défenseur central des Glasgow Rangers, David Weir se balader en ligue des champions à 40 ans et convoqué en équipe d’Ecosse, ça me donne envie de continuer le plus loin possible.

Le Temps : en temps qu’enfant du NAHD, quel est votre sentiment de voir ce monument du foot algerien descendre en deuxième division ?

Abderraouf Zarabi : En temps que membre de la famille NAHDiste, à double titre, puisque mon père et moi avons évolué dans ce club, j’ai été très affecté par cette descente .Affecté par rapport à tout ce que le NAHD a fait pour le football Algérien, avec la génération dorée des années 70/80 à laquelle a participé mon père mais aussi à ma petite échelle, pour toute l’énergie que ma génération a fourni, pour faire remonter le club de deuxième à première division, sous la houlette de Meziane Ighil. Inchallah, même si ça n’a pas trop bien débuté cette saison, le NAHD remontra vite à la place qui est la sienne.

Le Temps : Que pensez-vous de la première Ligue 1 professionnelle Algérienne ?

Abderraouf Zarabi : Comme tout Algérien qui aime le football de son pays, je salue cette initiative. Mais je ne la salue pas par rapport au spectacle de la Ligue 1 en elle-même, ou à la diffusion télévisé etc.… Pour moi la professionnalisation de notre football, va être intéressante sur le plan des infrastructures, de la qualité des terrains, de la généralisation des terrains annexes, des centres de formations, qui vont réellement faire progresser notre football.

Aujourd’hui, il ne faut pas penser en Algéro-Algérien mais plus en football maghrébin et prendre exemple sur ce qui se fait en Europe. Il n’ya qu’à regarder un match de quartier chez nous pour se rendre compte que l’enfant Maghrébin est plus doué techniquement que l’enfant Européens, les tournois de jeunes type Danone Cup en témoignent. Là où la tendance s’inverse, c’est vers l’âge de 16-17 ans, où le joueur maghrébin, privé d’infrastructures stagne voir régresse, pendant que le joueur Européen, qui lui, à des conditions et des moyens de récupérations optimums, progresse. Avec le cahier des charges du professionnalisme, nous rattraperont inchallah notre retard en la matière.

Le Temps : L’Algérie vous manque t’elle ?

Abderraouf Zarabi : Bien sur qu’elle me manque, comment pourrait t’il en être autrement. Je suis né et j’ai grandi en Algérie. Toute ma famille, paternelle et maternelle est en Algérie. C’est mon pays. Allah ghaleb, le mektoub a fait que pour évoluer à haut niveau dans ma passion, et pour me mettre et mettre ma famille, à l’abris du besoin j’ai été obligé de m’expatrier. Mais après ma carrière, je retournerai en Algérie inchallah.

Le Temps : Un dernier mot pour le public algérien qui ne vous a pas oublié ?

Abderraouf Zarabi : Ce public est magnifique, que ce soit les Algériens expatriés dans le monde, et bien sur ceux du pays, je n’ai jamais connu un tel soutien .Déjà, lorsque l’équipe nationale joue, rien qu’avec le public qui reste dehors, faute de places dans le stade, on pourrait remplir deux stades du 5 Juillet, et ça c’est unique. Concernant même ma carrière en club, partout où je me suis rendu avec mes équipes successives, n’importe où dans la planète, j’ai toujours été accueilli par des Algériens vivant sur place, avec drapeau et maillots de l’équipe nationale macha Allah. Je leur dirait juste merci et bravo, continuez comme ça .Et même si en ce moment, les résultats ne sont pas au rendez vous, il faut soutenir l’équipe nationale qui aura besoin de tout le monde pour affronter le Maroc.

Interview réalisée par Mohamed BOUGUERRA


 
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