Depuis la dernière interview qu’il nous a accordé (NDLR Le Temps des sports de lundi dernier), l’arrière droit Algérien du Nîmes Olympique, a vu sa carrière de footballeur prendre un nouveau tournant, puisqu’il a reçu un « sésame » du sélectionneur national, Abdelhak Benchikha,  lui ouvrant les portes de l’équipe nationale, pour le match Luxembourg-Algérie. Contacté hier soir par téléphone, pour avoir sa réaction après avoir reçu cette convocation qu’il attendait depuis si longtemps, il a tenu, malgré les nombreuses sollicitation, à nous accorder ce bref mais au combien poignant entretien.

 

Le Temps : Mehdi, une petite réaction après la publication de la liste des convoqués pour le match Luxembourg-Algérie où votre nom figure ?

Mehdi Mostefa : Cette convocation est un don du ciel. Elle vient récompenser des années de travail intense. Depuis qu’on a commencé à citer mon nom dans le staff technique et la presse nationale, en 2008, j’ai commencé à y croire et même si j’ai eu des déceptions, je n’ai jamais voulu abandonner. El hamdoullah, mon travail, mon envie et mon abnégation ont fini par payer et me voila à l’aube de porter le maillot de mon pays. Comme quoi le travail et le respect des autres, ça paye.

Le Temps : Où vous trouviez vous lorsque la nouvelle est tombée ?

Mehdi Mostefa : Et bien, par coïncidence ou mektoub, cette nouvelle est tombée juste le weekend  où je rendais visite à mes parents dans la maison familiale et croyez moi il n’ya pas meilleur endroit pour partager la joie d’une sélection en équipe d’Algérie.

Le Temps : L’émotion était palpable j’imagine ?

Mehdi Mostefa : En ce qui me concerne, j’avais un sourire figé car j’étais partagé entre la joie immense qui m’inondait et la responsabilité tout autant immense qui m’incombait. Mon père, a gardé son self contrôle mais on sentait une émotion intense qui l’envahissait et ma mère elle, pleurait à chaudes larmes. Même ma sœur et mon beau frère sont venus fêter cette sélection avec nous.

Le Temps : En apprenant votre convocation, avez-vous tenu votre promesse d’appeler votre grand-père, qui se trouve en Algérie, en premier ?

Mehdi Mostefa : Ah oui, mon grand père (rires), oui j’ai effectivement honoré ma promesse. Dès que je suis arrivé à la maison, moi et mon père, nous l’avons appelé mais ça ne s’est pas passé comme je l’espérais, car il était déjà au courant. La nouvelle avait été annoncée au journal télévisé de 13h et tout les gens de Mazouna qui le connaissaient ont toqué à la porte pour le féliciter.

Le Temps : Que peut-on vous souhaiter ?

Mehdi Mostefa : Ce que l’on peut me souhaiter de mieux, c’est que l’équipe batte le Luxembourg, et que si j’ai la chance de jouer, je fasse une bonne prestation pour honorer mon pays, mon nom, ma famille et la ville de Mazouna.

Mohamed Bouguerra