Rachid Mekhloufi, sélectionneur des Fennecs en 1971/72, de 75 à 79 puis en 85. Témoin privilégié de la Coupe du Monde de la FIFA, Espagne 82

"C’est un bon parcours mais, comme souvent, on a le sentiment qu’ils auraient pu mieux faire. Avec un peu plus d’organisation, nos performances auraient été meilleures. Il aurait fallu mieux préparer la compétition, y aller un peu moins décontractés. Mais je pense que cette équipe avait atteint son pic en se qualifiant. La vraie performance a été de battre l’Egypte en barrage. Les joueurs s’étaient surpassés. On peut toutefois admettre que cette équipe a redonné espoir au peuple algérien, qui aime de nouveau son équipe nationale.

Mais selon moi, l’équipe a joué contre-nature. Nous sommes faits pour aller de l’avant. Je nous ai trouvé obnubilés par la défense. Le match contre l’Angleterre en est le parfait exemple : nous avions une chance de battre un grand et nous l’avons laissée passer. C’était comme si personne n’avait autorisé nos joueurs à tirer... Le pays a besoin de chambouler sa vision globale du football. Il faut travailler en profondeur, dans la formation des jeunes et des entraîneurs. Impliquons au maximum les joueurs de 1982 qui arrive à maturité et l’avenir du football algérien sera plus clair."