Toute la planète football aura les yeux braqués, ce soir, à partir de 20h30, sur le Soccer City Stadium de Johannesburg, théâtre de la finale de la 19ème Coupe du Monde.

Entre une Espagne championne d’Europe en titre et une Hollande qui a superbement tenu son rang de favorite de l’épreuve, le choc promet.

L’implacable vérité du terrain, souvent cruelle, mais si belle, a d’ailleurs, jeté son dévolu sur les deux plus complètes équipes du tournoi, certainement les plus joueuses parmi les 32 engagées.

Pour avoir évincé de sa route vers la gloire la machine allemande, la Roja espagnole, avec ses cracks du milieu Xavi et Iniesta et son serial buteur qu’est Villa, fait logiquement office de favorite.

Surtout, qu’aussi bien collectivement qu’individuellement, la troupe à Vicente Del Bosque parait beaucoup mieux armée que son adversaire du soir.

Complète dans ses trois compartiments et pouvant également compter sur un banc bien garni et qui ferait saliver n’importe quel sélectionneur avec ces remplaçants de luxe nommés Fabregas, Silva, Torres et autres Reïna, Llorente et Valdès, l’Espagne est parée, pour décrocher sa première couronne mondiale et entrer dans le légende du club très restreint des nations ayant cumulé Euro et Coupe du Monde de suite, avec l’Allemagne et la France.

De son côté, la sélection des Pays-Bas du discret mais non moins pragmatique Van Marwijk est, elle aussi, décidée à conquérir son premier trophée mondial et effacer les traumatismes de 1974 et 1978.

Avec un big four Sneijder-Robben-Kuyt-Van Persie aussi impressionnant techniquement qu’efficace offensivement, les Oranges ne manquent guère d’arguments.

Reste maintenant, à savoir si le football total des Hollandais, l’extraordinaire réussite de Sneider et l’éblouissante forme de Robben suffira aux Bataves, pour mettre à genou un taureau espagnol pratiquement invincible en deux ans (seulement deux défaites face aux USA et à la Suisse).

Ce qui reste sûr, par contre, c’est que l’Europe du football est la grande gagnante de cette compétition, puisqu’elle triomphera, pour la première fois de son histoire hors de ses frontières…

Et que ce soit l’Espagne, ou les Pays-Bas, la planète football aura un nouveau et beau champion.