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Le footballeur algérien, du club de Girona FC, pensionnaire de la deuxième division  espagnole, a été quasiment «viré» par son club pour un motif qui n'est inscrit dans aucun code du travail de la planète, celui d'avoir fait le Ramadhan.

Walid Cherfa,,  qui joue au football en club depuis qu'il sait marcher, a, en bon musulman qu'il est, toujours pratiqué sa religion sans le moindre problème, même lorsqu'il évoluait au plus haut niveau, au Toulouse Football Club, en première division française. Le joueur né à Toulouse, originaire de la wilaya de Blida, ne connaissait pas le racisme anti-musulman jusqu'à début septembre, date à laquelle il a reçu une convocation de ses dirigeants par rapport à une blessure qu'il venait de  contracter.

Lorsqu'il s'est présenté à cet entretien, Walid Cherfa était à mille lieues de se douter de ce qui l'attendait, il pensait naïvement qu'il allait parler soins et rééducation, mais à sa grande stupeur, c'est de sa mise à l'écart qu'il allait être question.

Un haut responsable du club lui annonça ce jour-là que malgré le fait que son contrat courait encore jusqu'à la fin de la saison, pour eux, il ne faisait plus partie du club, et que sa seule porte de sortie était de quitter le club en résiliant son contrat, car même en équipe réserve, il aurait le droit de s'entraîner mais pas de jouer le moindre match.

Lorsque le défenseur algérien a demandé le pourquoi de cette décision, la seule raison que son vis-à-vis lui a invoqué, c'est une faute professionnelle, celle d'avoir fait le Ramadhan en dépit de l'interdiction du club, Ramadhan qui serait l'origine de cette blessure, selon eux. Un argument complètement infondé puisqu'il est impossible de prouver que le Ramadhan peut causer des blessures.

De plus, Walid Cherfa n'en était pas à sa première saison dans le haut niveau, ni à son premier Ramadhan en pleine saison. Walid Cherfa a été renvoyé parce qu'il a respecté les cinq piliers de sa religion, alors que d'autres restent en place ; pis, sont soutenu par leur clubs alors qu'ils sont mouillés dans des affaires de prostitution ou d'alcool au volant.

Curieuse époque que nous vivons ! Walid Cherfa se retrouve abattu et sans club, nous lui souhaitons de rebondir au plus vite, car ce qui lui est arrivé est injuste, et si preuve il y avait, il tombe sous le coup de la loi anti-discrimination de l'Union européenne.

Correspondance de Mohamed Bouguerra (France)