Pour la première fois, Abdelhak Benchikha, le sélectionneur algérien, a accepté de se livrer à un média étranger. Confidences.
Abdelkader Benchikha, lors de sa conférence de presse de prise de fonction. (REUT)

«Est-il difficile de succéder à Rabah Saadane ?
C'est un héritage très lourd. Il a qualifié l'Algérie au Mondial après 24 ans d'absence. Il a aussi réussi à créer un vrai groupe, une famille. Mais ainsi va l'histoire du football, il fallait bien que quelqu'un prenne sa succession. Et si ce n'était pas moi, ça aurait été un autre. Alors pourquoi pas Abdelhak (Rires) !

Pour votre premier match, l'Algérie a été balayée par la Centrafrique (2-0) en match des éliminatoires de la CAN 2012. Les joueurs invoquent des conditions climatiques insoutenables pour une rencontre de football. L'argument est-il recevable ?
C'est une défaite amère. Il est vrai que les conditions étaient extrêmement difficiles (35 degrés, 80% de taux d'humidité et orage tropical). En même temps, on ne peut pas gagner un match en perdant 85% des duels. J'avais beaucoup d'absents (Ziani, Matmour, Halliche, Meghni) et peu de temps pour préparer ce match. Et pas mal de joueurs disputaient leur premier match en Afrique.

Le 25 mars prochain, l'Algérie rencontre le Maroc d'Erik Gerets pour le choc de ce groupe. Comment appréhendez-vous cette rencontre ?
C'est un derby maghrébin. On connaît le Maroc et ils nous connaissent aussi. Ils ont des grandes individualités comme Chamakh. On essayera d'être au top pour ce match.

Vous êtes à la recherche d'un adjoint étranger. Christian Damiano, numéro de 2 à la Roma, va-t-il venir vous assister ?
Effectivement, sur les conseils d'Arrigo Sacchi, j'ai rencontré Christian Damiano à Rome. L'offre de l'Algérie l'a intéressé. Cependant, il est en poste à la Roma. Si la situation devait évoluer, tout serait alors possible. Mais pour le moment, il fait le choix de la loyauté auprès de Ranieri. Nous continuons à prospecter.

Zinedine Zidane souhaite se rapprocher du terrain, seriez-vous intéressé par une collaboration ?
Zidane est le bienvenu. Il est chez lui et le sait. Je suis même prêt à engager un bras de fer avec José Mourinho (Rires.)»

Propos recueillis par Nabil DJELLIT