Eliminée sur le terrain, la JSK a gagné le respect et l'amour de millions d'Algériens, elle n'a rien à se reprocher.

Il n’y a eu ni colère ni incompréhension mais du beau football. Elle s’est battue comme des aigles qui n’ont pas voulu lâcher leurs proies. Quatre-vingt-treize minutes de jeu durant lesquelles elle a une fois de plus prouvé qu’elle était capable d’aller vers cette finale tant espérée et souhaitée. Ils ne le croyaient pas certes, pourtant ils avaient le match en main. Ils pouvaient inscrire plus de buts que la rencontre l’exigeait.

Tout a bien fonctionné, tout était bien huilé, aucune pièce maîtresse n’a failli à sa mission. Un très beau jeu comme nous l’avons exigé, la défaite née d’un beau spectacle aussi cadré ne peut décevoir au contraire.

Le TP Mazembé était à Alger une semaine avant la rencontre sans que la direction de la JSK ne soit informée. Ils se sont acclimatés, ils ont bénéficié d’une compréhension intelligente de la part de certaines personnes. Ils étaient venus pour une qualification avec des buts à domicile. Ils avaient fourni, il faut le signaler, une belle prestation, un schéma tactique bien préparé et correct  Leur mission a été accomplie mais sans buts, bien que la défense ait été légèrement dépassée par les attaquants qui voulaient repartir avec des buts.

Côté Canaris, c’est le jeu propre, qui a dominé, tout au long de la rencontre bien qu’au milieu du parcours, leur mission se compliqua légèrement avec l’expulsion de Naïli à la 61e pour une faute dangereuse sur un adversaire.

Avec un effectif réduit, on avait l’impression qu’ils évoluaient avec un de plus. C’est une autre stratégie de jeu qui est vite mise en place pour déstabiliser cette équipe dure à cuire ! Place alors aux  tirs cadrés qui donnent du fil à retordre au gardien adversaire, aux attaques qui déstabilisent la défense, aux phases de jeu de haute facture face à un public présent jusqu’à la dernière seconde et même après la fin du match. Les supporters avaient longuement applaudi leur équipe avec des slogans en leur réitérant leur confiance et on entendait des «merci JSK.»