L'Espérance de Tunis et la JS Kabylie ont fait face à une campagne de déstabilisation avant d'accueillir samedi Al Ahly et le TP Mazembe pour le compte des demi-finales (retour) de la Ligue d'Afriqu (C1). L'heure est à la mobilisation générale à Tizi-Ouzou. Le club de la RD Congo, le TP Mazembe est arrivé à Alger, en catimini, avec cinq jours d'avance. Cette arrivée a surpris les dirigeants kabyles, car elle est contraire aux règlements de la compétition qui prévoient la prise en charge des équipes trois jours avant un match. Plus grande encore a été leur surprise lorsque les medias congolais ont annoncé que les Corbeaux avaient demandé à la CAF la délocalisation du match au stade du 5 juillet d'Alger. Cela a fini par créer une ambiance explosive autour du match. Et le coach des Canaris, Alain Geiger, a été contraint d'isoler ses joueurs dans un lieu tenu secret pour préserver leur concentration. Battus 3-1 à l'aller, la tâche des coéquipiers de Douicher Lamara paraît difficile, mais la grincha qui les caractérise est un atout appréciable. Elle leur a permis de se sortir de situations bien plus compromises.

Al Ahly sans Ghali et Hosni

 

À Tunis, dans l'autre demi-finale entre l'Espérance et Al Ahly, l'heure est à la décrispation. Une intervention personnelle du chef de l'Etat tunisien Zine Abidine Ben Ali a permis aux quatorze supporters détenus au Caire depuis le match aller (2-1 pour Al Ahly) de retourner au pays. En dépit de l'importance de l'enjeu, le coach Faouzi Benzarti n'a pas voulu changer ses habitudes. Il a regroupé ses joueurs depuis jeudi pour la traditionnelle mise au vert. Quant aux Ahlaouis, qui ont eux-aussi demandé la délocalisation du match, ils récupèrent le latéral gauche Sayed Mouaouadh. En revanche, ils seront privés du milieu de terrain international Hossam Ghali, blessé au genou lors du match de la CAN contre le Niger (0-1), et de l'attaquant Oussama Hosni. À signaler que les deux rencontres se jouent à guichets fermés.