L’argent ne fait pas le bonheur. En tout cas pas celui de Said Allik.  Perçu comme le président de club le plus habile de l’intersaison pour avoir attiré le plus gros investissement privé dans le football, l’ex homme fort de l’USMA regrette aujourd’hui son deal avec Ali Haddad, le patron de l’ETRHB.  Pour 670 millions de dinars, il a cédé le contrôle de la nouvelle SSPA à son associé.  Il pensait se mettre en conformité avec les exigences du professionnalisme.  Trop vite, trop loin ?

 

 

Voila que les autres présidents montent des tours de tables moins ambitieux, mais ou ils gardent la main sur le cas de Allik, qui a encore la possiblité d’accepter le poste de DG que lui propose sont puissant actionnaire, aujourd’hui président du conseil d’administration.

 

L’ancien président de l’USMA n’aime pas sa nouvelle vie de numéro 2.  Il n’a d’ailleurs toujours pas démissionné de l’association civile qu’il préside pour signer son contrat de DG de la nouvelle société propriétaire de l’USMA.  La cohabitation paraissait encore possible entre les deux hommes lorsqu’ils se sont expliqués il y a quelques jours.  Ali Haddad avait réaffirmé que l’USMA avait besoin de Allik dans ‘’ l’animation sportive’’.

 

Bien comprendre que la réalité du management, notamment des finances, lui échappera.  Le compromis menace de ne pas passer la quinzaine.  Aux dernières nouvelles, Said Allik veut provoquer une réunion pour remettre en cause la répartition des parts.  Des experts lui auraient certifié que l’apport en patrimoine de l’association sportive USMA qu’il dirige, est supérieur à l’apport en numéraire de l’investisseur kabyle.

 

Ses chances de se faire entendre sont quasiment nulles, les actes notariaux faisant loi dans ces cas.  Et une procédure de recours prendrait un temps indéterminé devant les tribunaux compétents.  Pendant ce temps, les deux camps se dessinent.  Allik mobilise ses réseaux, Haddad avance dans son programme : réfection du stade de Bologhine, modernisation de la gestion du club… Les pro-Allik et les pro-Haddad vont-ils bientôt s’exprimer par banderoles à Bologhine ?

 

Le passage au professionnalisme, à la vitesse de la lumière, n’a pas fini d’électrocuter le monde du football.