Avec une défense de fer et une attaque de feu, le Mouloudia d’Alger mérite amplement son nouveau titre.

Le Mouloudia d’Alger a bouclé sa saison footballistique 2009-2010 par une dix-huitième victoire obtenue de fort belle manière face au MSP Batna, synonyme d’un septième titre national tant attendu par les milliers de fans de l’ancestral et prestigieux club algérois. Un Mouloudia d’Alger qui vient d’achever brillamment le championnat, comme il l’avait entamé lors de la première journée en août 2009, sur la pelouse du stade de Rouïba, face à l’USM Annaba. Un cinglant 4 à 0 infligé d’entrée aux Tuniques Rouges annabies par les coéquipiers du néogoléador mouloudéen et du championnat, Hadj Bouguèche, avec dix-sept réalisations à son actif. Le nouveau champion n’a concédé que quatre défaites seulement, sur trente-quatre rencontres jouées.

Le MCA, version 2009- 2010, avait, pour rappel, entamé la saison, d’abord sous la houlette du Français Alain Michel avant de confier les rênes au Corse François Bracci dès l’entame de la phase retour, au lendemain de la victoire obtenue en déplacement par le Mouloudia, face au MSP Batna. Bracci qui a bénéficié d’un groupe terriblement efficace en attaque, et d’une défense qui a rarement craqué derrière, malgré le départ de son défenseur malien Coulibaly, pour cause de fin de contrat, n’a finalement connu qu’un seul et sérieux moment d’alerte. En effet, les Vert et Rouge de la capitale ont vraiment cru voir tous leurs efforts fournis partir en fumée, lorsqu’à l’occasion de la 31e journée du championnat, ils allaient concéder à Sétif une défaite qui permit à l’Entente de les rejoindre au classement, et même de les dépasser au goal- avérage. Une véritable douche froide qui a fait craindre le pire au Doyen, d’autant plus que l’ESS avait eu le mérite de revenir dans la course au titre, malgré un programme démentiel, constellé de matchs retard, et de rencontres aller-retour, Champions League africaine oblige, imposés aux camarades de Hocine Metref.
Les Mouloudéens ont failli ne pas accrocher ce nouveau titre de champion d’Algérie qui les fuyait depuis juin 99, notamment après ce fameux semi- revers subi au 5-Juillet face à cette coriace, et souvent conquérante hors de ses bases, formation de la JSM Béjaïa. Un onze béjaoui qui a d’ailleurs eu le mérite de jouer le jeu jusqu’à l’ultime journée, et qui a échoué d’un rien au pied du podium final, lundi dernier face à des Ententistes contraints au partage des points. Le Mouloudia d’Alger doit aussi une fière chandelle à l’USM Alger et au WA Tlemcen, les deux clubs derniers tombeurs en date de l’Aigle noir sétifien. Cependant, les statistiques plaident largement en faveur du Mouloudia d’Alger, d’autant plus qu’il a été le plus régulier tout au long du championnat. Un nouveau champion d’Algérie qui n’a nullement volé son titre.