Arrivé à l'intersaison en provenance de Laval, Romain Hamouma découvre la Ligue 1 avec Caen, mais a failli signer à Lorient...
Le milieu offensif du Stade Malherbe monte en puissance. Il gravit les échelons à vitesse grand V.
« J'avais rencontré les dirigeants des clubs, mais le courant est mieux passé à Caen, reconnaît ce milieu de terrain offensif, à l'itinéraire peu commun. J'ai vraiment accroché et j'ai choisi Caen pour franchir un cap. » À 23 ans, Hamouma veut rattraper le temps perdu. En 2005, après quatre années passées au centre de formation de Sochaux, il n'avait pas été conservé. Obligé de rebondir en CFA, à Besançon. Avec les crocs aiguisés par un sentiment d'injustice.
Le Franc-Comtois termine son bail en 2009, avec, à la clé, une accession en National, 9 buts et 13 passes décisives. Laval lui tend une perche. « Quand on croit avoir perdu le monde pro et qu'on le retrouve, quatre ans après, c'est encore plus jouissif. En arrivant à Laval, j'étais heureux comme un gosse à qui on a rendu son jouet. Je me suis dit : il faut que tu y arrives, il faut absolument que ça passe ! »
Et la saison dernière, en Ligue 2, Hamouma a poursuivi son ascension : 10 buts, 4 passes décisives. Pisté par des clubs de L1, il est mûr, à 23 ans, pour relever le challenge : « Tout va plus vite, et pour mon premier match, contre Lyon, même si on a gagné, ce n'était pas évident pour moi. Mais ça commence à venir. J'ai besoin de prendre confiance et mes partenaires m'aident beaucoup. On arrive à faire de bons enchaînements dans le jeu. À partir du moment où on défend bien, on est plus libéré pour attaquer. »
« À Lorient, c'était abouti »
Très actif à Auxerre, où il a donné la passe décisive à Youssef El-Arabi, dans le temps additionnel, Hamouma a enchaîné par une très bonne prestation à Lorient, où l'on a pu constater tout son volume de jeu, à la fois dans le soutien défensif et l'apport offensif. L'ancien Lavallois se libère peu à peu au sein de sa nouvelle équipe, même s'il est toujours en apprentissage et plutôt épanoui dans sa nouvelle vie.
« L'état d'esprit dans le groupe est excellent. Franchement, l'égalisation à Auxerre nous a fait du bien, et à Lorient on a peut-être réussi l'un de nos matches les plus aboutis de la saison, sur le plan collectif. On veut continuer à avancer. »
Avec 11 points en 6 journées, Caen, le petit promu échaudé par ses allers-retours dans l'ascenseur depuis 2004, veut désormais se stabiliser dans l'élite. Hier soir, l'équipe de Franck Dumas ouvrait une parenthèse. Amoindrie et remaniée pour offrir du temps à des éléments qui en manquaient, elle jouait son 16e de finale de Coupe de la Ligue, à Arles-Avignon, une équipe en pleine crise de nerfs.
Le piège n'était pas loin pour les Normands, surtout attentifs à faire le nécessaire pour ne pas briser la belle dynamique enclenchée depuis le début de saison. Bordeaux arrive samedi, à d'Ornano, en championnat, pour le match le plus important et le plus attendu de la semaine. Évidemment.