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CHADLI AMRI : « Algérie Maroc c’est plus qu’un match ! »

Chadli Amri est un joueur qui a une place à part dans le cœur des supporters Algériens qui l’ont toujours apprécié et respecté. Car dans ce football Algérien, où on aime bien étiqueter les joueurs en « pros » et en « locaux », Chadli Amri lui,  est un joueur inclassable. Car  même s’il est né et a grandi en France, il est tellement attaché à ses origines Maghnaoui , à son « terroir »et son « bled », où il s’est rendu tellement souvent qu’il est à la fois «joueur immigré » et « joueur local ». Sur le terrain, c’est un peu la même chose, c’est l’alliance de la technique et de l’élégance Algérienne, avec un zest de rigueur tactique et de combat physique à l’Européenne. Chadli ne compte que dix sélections, mais cela est du exclusivement aux blessures qui ne l’ont pas épargnées depuis le début de sa carrière. Car ce joueur, profondément patriote est international depuis 2006 et a toujours répondu à l’appel du drapeau, même durant les années de « vache maigre » du football national. C’est un Chadli Amri égal à lui-même, qui a accepté en bon gentleman qu’il est, à répondre à nos questions

Le Temps : Chadli, déjà, avant de commencer cet entretien, j’aimerais vous demander comment va votre santé ?

Chadli Amri : El hamdoullah, aujourd’hui ça va beaucoup mieux. Comme vous le savez, je me suis blessé fin Septembre à la cheville, mais aujourd’hui je suis totalement rétabli  puisque j’ai repris avec la réserve et j’attends de revenir en équipe première.

Le Temps : La trêve hivernale approche et nous sommes à l’heure où on peut commencer à faire des bilans, même si ce ne sont que des bilans de mi saison. Comment ça se passe pour vous à Kaiserslautern ?

Chadli Amri : Franchement, je ne regrette absolument pas d’avoir signé pour ce grand club qui a une longue histoire dans la bundesliga. Un club qui m’a montré très tôt qu’il voulait s’attacher mes services et qui m’a fait signer jusqu’en 2013, dès le début du mois de Juin malgré un contexte économique difficile qui a rendu le mercato très frileux. En plus l’équipe tourne bien puisque nous sommes à la 12ème place à cinq points du premier relégable. Pas mal pour un promu !

Le Temps : Malgré les nombreuses blessures auxquelles vous avez du faire face, Chadli Amri conserve toute la confiance des dirigeants du football Allemand et reste une valeur sure de la Bundesliga. Comment l’expliquez-vous ?

Chadli Amri : Je ne vois rien d’autre que mon tempérament de combattant. Sur le terrain je suis un guerrier, je ne lâche rien. Je suis un vrai compétiteur et dans tout ce que j’entreprends, j’ai horreur de perdre. Il n’ya qu’un moyen pour que j’accepte la défaite, c’est de sortir du terrain la tête haute en me disant que j’ai sorti mes tripes et fait le maximum. Je crois que c’est ce qui plait en Allemagne. Le championnat Allemand est un championnat difficile où en plus du courage et de l’abnégation, il faut un vrai esprit de guerrier. Concernant mes blessures à répétition, je vous répondrais seulement que les Allemands sont intelligents et savent que toutes les blessures que j’ai contractées étaient des blessures dans le jeu et étaient surtout inévitables. Elles n’étaient pas du à une paresse de l’entraînement de ma part ou à une mauvaise hygiène de vie. De plus, j’ai toujours réussi à revenir après chacune de ces épreuves.

 

Le Temps : Vous avez disputé deux rencontres avec l’équipe réserve, niveau sensations sur le terrain, comment ça s’est passé ?

Chadli Amri : Je ne vous cache pas que reprendre un match de haut niveau après une période d’arrêt c’est toujours difficile. Je n’ai malheureusement pas dérogé à la règle puisque le premier match que j’ai disputé avec la réserve a été très difficile pour moi. Le deuxième match, s’est déroulé normalement pour moi et j’ai pu suivre le rythme.

Le Temps : Quand Chadli Amri sera-t-il totalement au top de sa forme ?

Chadli Amri : Et bien hormis le fait que je reprenne doucement la compétition, pas à pas pour acquérir progressivement du rythme, j’ai recouvré ma forme optimale et je suis apte à jouer en équipe première.

Le Temps : Donc vous avez eu le feu vert des médecins ?

Chadli Amri : Absolument, ma situation n’est plus d’ordre médical maintenant. Le médical a cessé de s’occuper de moi au moment où je chaussais les crampons pour jouer avec la réserve. L’équipe a bien tournée en mon absence et je dois être patient, travailler et surtout attendre mon tour pour retrouver ma place. Mais je suis confiant, j’ai l’habitude de ce genre de situation.

Le Temps : Comment jugez vous la Bundesliga cette année ?

Chadli Amri : J’ai presqu’envie de dire comme d’habitude. Un championnat  magnifique et de haut niveau, aussi magnifique que les stades, les pelouses et le public. Tous les jours je remercie le ciel d’avoir la chance d’évoluer dans ce grand championnat.

Le Temps : Maintenant nous allons parler de l’équipe nationale. Avez-vous eu des contacts récents avec l’entraîneur national Abdelhak Benchikha ou un membre du staff récemment ?

Chadli Amri : Pas depuis le stage préparant la rencontre République Centrafricaine – Algérie, non.

Le Temps : Pensez-vous être apte à répondre à une sélection pour affronter la Tunisie le 9 février prochain ?

Chadli Amri : Moi je pense que oui. Je répondrai toujours présent lorsqu’il s’agira de défendre les couleurs Algériennes comme je l’ai toujours fait depuis 2006. Si on fait appel à moi, je serai là inchallah.

Le Temps : Si vous êtes sélectionné pour affronter les Aigles de Carthage Tunisiens, vous croiserez peut être l’attaquant de l’Olympique de Béja, CHADI AMRI. Au fait, est-il de votre famille ?

Chadli Amri : (Rires) Non je n’ai aucun lien de parenté avec cet attaquant Tunisien mais je jouerai contre lui avec plaisir, ne serait ce que pour échanger les maillots à la fin du match. Seul la lettre L et une frontière nous séparent.

Le Temps : Plus sérieusement, comment appréhendez ce match Algérie- Maroc ?

Chadli Amri : Ce match, c’est plus qu’un match. C’est le derby du Maghreb par excellence, tous les ingrédients mélodramatiques sont réunis pour que cette rencontre tienne toutes ses promesses. C’est pour des matchs comme celui-ci que l’on joue au football.

Le Temps : Ce match comptera encore plus pour vous car vous serez un peu le régional de l’étape en temps que frontalier ? Car vous êtes je le rappelle originaire de Maghnia, dans la wilaya de Tlemcen.

Chadli Amri : C’est vrai ce que vous dites, le Maroc n’étant qu’à 80 kilomètres de chez moi, si j’avais la chance de disputer ce match, je serai plus motivé que les autres par rapport au caractère « derby » du match. Pour la petite histoire, même en France je suis un frontalier puisque je suis originaire de Lorraine qui se trouve comme chacun le sait, à la frontière Allemande.

Le Temps : Ce match, après la victoire du Maroc en Tanzanie, est déjà décisif pour l’Algérie ?

Chadli Amri : Moi ce match, je le considère comme un match à élimination directe. Il faudra prendre les trois points ou rien. Tout autre score que la victoire signifiera pour nous une quasi élimination. Il faudra jouer ce match pour la gagne comme s’il s’agissait d’un quart de final de CAN.

Le Temps : Un dernier mot ?

Chadli Amri : Puisque vous m’en offrez l’occasion, je voudrais remercier tous ceux qui me soutiennent et qui m’ont toujours soutenu depuis le début de ma carrière, dans les hauts mais aussi dans les bas que j’ai eu à traverser. J’aimerais passer le bonjour à ma famille, mon grand ami Nadir Belhadj et au reste de mes amis où ils se trouvent. Un grand bonjour au peuple Algérien en général qui me manque beaucoup, surtout mes amis d’Oran et les miens à Maghnia, Msirda el Achache . Un petit coucou à  tous ceux qui me représentent et me soutiennent sur facebook.

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Entretien réalisé par Mohamed BOUGUERRA