Yacine Brahimi, la nouvelle pépite du Stade Rennais Crédits photo : Panoramic

Après Marveaux et M'Vila la saison passée, Rennes a sorti un nouveau grand talent de son chapeau : Yacine Brahimi. Titulaire à quatre reprises lors des cinq premières journées, l'ancien Clermontois est prédit à un grand avenir. 

 

 A chaque saison sa - ou ses - révélations à Rennes. En 2009/2010, ce sont Sylvain Marveaux et Yann M'Vila qui avaient éclaté. Cette saison, la nouvelle pépite se nomme Yacine Brahimi. A 20 ans, l'ancien pensionnaire de l'INF Clairefontaine vient de disputer quatre des cinq premières journées de Ligue 1 comme titulaire. Bilan ? Un superbe but à Nancy (0-3) et deux élections d'homme du match contre Lille (1-1) et Saint-Etienne (0-0). Considéré depuis plusieurs années comme l'un des joueurs les plus doués de sa génération, Brahimi, dont le profil se rapproche de celui de Ben Arfa, est donc bien parti pour devenir la nouvelle coqueluche de la Route de Lorient. D'autant qu'avec les départs de Bangoura et Gyan, la concurrence pour une place dans le trident offensif de Frédéric Antonetti ne se résume plus qu'à Jirès Kembo-Ekoko. «Le coach m'avait dit qu'il comptait sur moi, mais je ne m'attendais pas à jouer autant», nous a-t-il confié.

Prêté à Clermont pour apprendre
Tout va effectivement très vite pour le natif de Paris. Arrivé au centre de formation du Stade Rennais en juin 2006, il remporte le titre de champion de France des 18 ans dans la foulée (2007), avant d'enchaîner avec un succès en Coupe Gambardella la saison suivante (2008). Ses compagnons de chambrées se nomment alors Kévin Théophile-Catherine, Samuel Souprayen, Damien Le Tallec ou encore… Yann M'Vila, son grand «pote», qui a éclos au plus haut niveau avec un an d'avance. Fer de lance de cette génération dorée, Brahimi devient également l'un des hommes forts de l'équipe de France des - 19 ans qui échoue en demi-finales de l'Euro 2009. Arsenal, Manchester United ou le Real Madrid sont à ses pieds. Mais c'est à Clermont, en Ligue 2, qu'il part s'aguerrir. Il y joue 32 matches, marque 8 buts et donne 2 passes décisives. Avec lui, le club auvergnat obtient l'un des ses meilleurs classements ces dernières années (6e). «Ce prêt m'a fait du bien. C'est une étape par laquelle je devais passer pour progresser», rappelle-t-il souvent.

«Créatif et percutant»
 Antonetti, qui apprécie son côté «créatif et percutant», décide donc de le lancer dans le grand bain en le titularisant sur le côté droit dès la première journée contre Lille. Un choix que le technicien corse n'aura pas à regretter au vu des performances de son poulain contre les Dogues, mais aussi contre Nancy et Saint-Etienne. Passé à côté de son match à Arles-Avignon malgré la victoire (0-1), Brahimi s'est assis pour la première fois sur le banc contre Sochaux le week-end dernier (2-1). Car comme il le reconnaît lui-même, il doit encore «travailler la constance.» Retrouvera-t-il une place dans le onze de départ dimanche à Paris ? Peut-être. Dans tous les cas, son début de saison est déjà une réussite. Car en plus de son temps de jeu et de ses prestations, l'ancien Clermontois a aussi signé une prolongation de contrat (jusqu'en 2014) et connu sa première sélection chez les Espoirs, contre Malte, le 7 septembre dernier (2-0).

Bientôt en Bleu ?
Et qui dit début de saison flamboyant, dit également notoriété récente. «Cela fait toujours plaisir que l'on parle de moi. Mais ça ne va pas me faire changer, pas faire que je vais moins travailler. Au contraire, ça va me faire vouloir aller le plus haut possible.» Et le plus haut possible pour ce Franco-Algérien (Ndlr : il a été sollicité par l'Algérie pour disputer la Coupe du Monde), c'est de rejoindre son coéquipier M'Vila dans le groupe France. Pour certains observateurs, ce sera pour bientôt. Lui, en revanche, ne veut rien précipiter. «Mon objectif, c'est de m'imposer à Rennes. L'équipe de France, c'est loin. D'abord, je dois faire une bonne saison avec Rennes, après on verra.»