Le Mondial tire à sa fin et déjà l'heure est aux bilans pour la sélection nationale qui a eu une participation en deçà des espérances, sachant que tout le monde souhaitait que les Verts atteignent au moins le second tour de cette compétition mondiale. Après les participations de 1982 en Espagne et 1986 au Mexique, où l'EN était sortie au premier tour, on souhaitait passer à une autre étape et tenter donc de se qualifier au deuxième tour.

Tous les espoirs s’étaient reportés sur la troupe à Saâdane qui se devait d’honorer les couleurs nationales pour cette troisième participation à un Mondial et qui est venue 24 ans après le dernier Mondial en 1986 au Mexique. Les Algériens espéraient donc qu’on fasse de même que les Africains qui avaient réussi à passer le cap du premier tour. Toutefois, rien de cela ne fut et nous avons été freinés encore une fois au premier tour. Les raisons ? Certains estiment que cette équipe n’était pas encore mûre pour réussir un bon parcours en Coupe du monde, alors que d’autres estiment que c’est plutôt le sélectionneur national qui n’a pas réussi son pari et qui a eu tout faux, avec une tactique portée pour la défensive, en témoigne le fait qu’on n’a pas inscrit le moindre but durant les trois matchs de ce premier tour, malgré les rares occasions qui se sont présentées aux coéquipiers de Ziani. Le sélectionneur national a eu une conception tout autre de la manière avec laquelle on peut réaliser un résultat positif. Pour lui, il vaut mieux se cantonner en défense et attendre que l’adversaire fasse le jeu, cela a eu l’effet contraire puisque les  équipes qui affrontent notre sélection nationale se retrouvent plus libérées et n’auront qu’à exercer un pressing haut sur nos défenseurs qui finissent pas craquer, comme cela s’est  fait lors du match face aux USA, où nos joueurs ont tenu jusqu’à la dernière minute qui a vu l’attaquant américain Donovan inscrire le but de la victoire qui lui permettra de qualifier son équipe au second tour. Toutefois, et bien avant cela, beaucoup de regrets sont enregistrés lors du premier match face à la Slovénie que les Verts pouvaient facilement remporter d’autant plus que cette équipe n’était pas vraiment un foudre de guerre et nos joueurs pouvaient l’emporter s’ils avaient plus osé en attaque.  Encore une fois, Saâdane avait été pointé du doigt, en raison de ses choix, surtout après avoir fait incorporer l’ex-attaquant de Sienne, Abdelkader Ghezzal, qui traverse une période difficile et qui a encore une fois été hors sujet, en se faisant expulser par l’arbitre de la rencontre, après deux fautes ridules.

Redevenu héros national après avoir qualifié l’EN à la phase finale du Mondial 2010 en Afrique du Sud, le sélectionneur des Verts, Rabah Saâdane, a été ensuite lâché par les fans des Fennecs et les anciens joueurs qui considèrent que ce dernier a failli dans sa mission et est pour beaucoup dans le jeu faible développé par  notre équipe nationale lors de ce tournoi mondial. Ces derniers demandent, de ce fait, son remplacement par un sélectionneur qui donnerait une certaine touche à l’équipe nationale pour pouvoir être plus portée vers l’attaque. Certains ne comprennent pas comment et pourquoi Saâdane s’est déplacé en Afrique du Sud  sans attaquants pratiquement, sachant que les joueurs Ghezzal et Djebbour sont plus connus pour être des éléments qui jouent derrière les attaquants, alors que Matmour est, lui,  un joueur de couloir. Qu’attendions-nous de ces joueurs qui se sont montrés incapables de marquer le moindre but ? Saâdane, malgré ses insuffisances qui étaient apparues bien avant le début de la compétition mondiale, n’a pas remédié et a préféré faire la sourde oreille. Les anciens joueurs et notamment ceux qui ont l’honneur de participer au Mondial espagnol en 1982, à savoir Belloumi, Mansouri, Korichi  et autres ont tenu à dire que Saâdane a eu des erreurs fatales, notamment en jouant la prudence, alors que l’EN se devait d’opter pour l’offensive pour espérer au moins remporter une rencontre et arracher le ticket de qualification pour le deuxième tour. Ces derniers estiment aussi que le staff technique avec lequel il compose est très faible, ce qui ne lui permet pas d’avoir des avis sur les tactiques à adopter ou les joueurs à utiliser d’autant plus que certaines situations font que la décision doit être collégiale entre tous les membres du staff technique, ce qui n’est pas le cas avec Saâdane qui a ramené des adjoints qui ne sont pas capables de donner un quelconque avis. Tout le monde espère donc qu’il y ait un changement au niveau du staff pour qu’il soit encore plus fort et qu’il réussisse à emmener l’EN à de meilleurs niveaux. Ainsi, les avis diffèrent quelque peu, puisque certains pensent qu’il vaudrait mieux changer tout le staff, alors que d’autres pensent que celui-ci doit être renforcé par des anciens joueurs de l’EN et qui ont un certain capital-expérience qui leur permet d’apporter le plus escompté, mais Saadane a toujours refusé tout renforcement de staff, que ce soit lors de la dernière CAN, ou juste après l'amère défaite enregistrée à domicile contre la sérbie (3 à 0), en amical.

Alors attendons le retour de Raouraoua la semaine prochaine, juste après le mondial, pour savoir la suite qu'il va donner à cette affaire, sachant que le contrat de Saadane avec la fédération est terminé avec la fin de l'aventure sud africaine pour les verts.