Pour cette deuxième demi-finale du Mondial, l’affiche valait son pesant d’or entre le champion d’Europe espagnol et l’équipe d’Allemagne, la plus impressionnante depuis le début de la compétition. En l’absence de Müller, la Mannschaft affichait un visage bien moins conquérant d’entrée de jeu, ce qui permettait à la Roja de retrouver ses bonnes habitudes, avec un jeu fluide, une grosse possession de balle, et un Pedro très remuant pour fêter sa titularisation à la place de Torres peu en vue dans ce Mondial. Le match était cadenassé mais agréable, et les Espagnols se créaient logiquement les premières occasions. Sur un service précis de Xavi, Villa tirait du bout de pied devant Neuer, mais le gardien allemand était bien placé (7e). Enfin, sur un centre en force d’Iniesta, Puyol plaçait sa tête au-dessus alors qu’il était seul aux six mètres (14e). Côté allemand, on subissait beaucoup, et seule une frappe à ras de terre de Trochowski obligeait Casillas à la parade (32e).

Après la pause, la possession demeurait espagnole mais les frappes de Xabi Alonso (48e et 50e) tout comme celle de Villa (55e) demeuraient imprécises. Neuer était sollicité par Xavi et écartait le danger au prix d’une belle parade (58e). Les Allemands relevaient la tête et passaient tout près d’ouvrir le score avec une reprise de Kroos au second poteau de Podolski, mais Casillas veillait au grain (69e). Le match s’équilibrait, mais c’était le moment choisi par Puyol pour mettre le coup de tête de sa carrière sur un corner de Xavi. Le défenseur catalan s’envolait pour tromper Neuer d’une tête puissante des 10 mètres (1-0, 72e). Dès lors, la Mannschaft se jetait à l’abordage, tandis que l’Espagne avait les contres pour se mettre à l’abri. Mais aucune des deux équipes ne parvenaient à faire trembler les filets, ce qui arrangeait bien les champions d’Europe, toujours en liste pour le doublé. Cela se jouera désormais face aux Pays-Bas, dans une finale inédite entre deux équipes qui n’ont jamais connu de sacre mondial jusqu’à présent.